Samuel, petit pêcheur deviendra grand.
J’ai décidé de commencer cette série de portraits par celui de Samuel. Un jeune pêcheur qui a les mêmes valeurs que moi, au bord de l’eau et dans la vie de tous les jours.
J’ai connu ce jeune garçon, que je considère comme faisant partie de ma famille, au Lac de la Landie. A cette époque, ses parents, Olympe et Frédéric avaient la charge d’accueillir les pêcheurs à la mouche et leurs accompagnants sur ce parcours de pêche réputé, situé au pied du massif du Sancy en Auvergne. Autant vous dire que Samuel a baigné dès sa plus tendre enfance dans un monde de nature et de pêche.
Il suffisait de regarder ses magnifiques yeux bleus s’illuminer à l’approche de l’eau ou d’un pêcheur pour comprendre immédiatement que cette passion serait en lui pour toujours.
Au contact pratiquement permanent avec de nombreux pêcheurs à la mouche, Samuel a rapidement pris une canne en main et, avec les conseils avisés de son père, il a très vite appris à manier canne au coup, canne à mouche ainsi que l’étau, réalisant ainsi ses premiers pas de monteur de mouches.
Ses premières victimes furent les rotengles, poissons assez conciliants. En travaillant son lancer avec application et persistance, il a rapidement capturé des salmonidés en pêchant à la mouche. Il faut dire que le terrain de jeu qu’offrait le Lac de la Landie, était parfait pour susciter et encourager une telle vocation.
Il finit rapidement par devenir autonome et n’eut aucun problème à tromper, mettre à l’épuisette et relâcher des poissons de belle taille sans aucune aide extérieure.
Il a également appris que tout poisson ayant saisi sa mouche n’était pas forcément amené à portée de main systématiquement. Comme par exemple cette grosse truite fario prise en nymphe à vue devant moi et qui, après quelques minutes de combat, lui cassa sa ligne après un rush fulgurant qui le laissa pantois et dépité.
Peu importe, il l’avait trompé et c’était bien l’essentiel pour lui. Il ne se posait qu’une question à cet instant. Est-ce que ce beau poisson survivra avec cette nymphe artificielle dans la gueule ? La pêche oui, mais en respectant son adversaire, qu’il soit vairon, rotengle ou truite.
Après cette étape à la Landie, Samuel a poursuivi son apprentissage des techniques de pêche en Auvergne. Pêche à la mouche sur la Tarentaine, équipé du gilet de pêche confectionné par maman…
et aux leurres sur la Dordogne.
C’est sur cette rivière qu’un beau matin, il captura sa première truite fario sauvage.
Et toujours le plaisir et la joie de gracier un splendide combattant en le remettant à l’eau dans les meilleures conditions possibles après quelques clichés pris rapidement.
Émerveillement devant une belle boîte de mouches. Joie d’apprendre, de découvrir, de comprendre, de sensibiliser les autres au caractère fragile de la nature, c’est en partie ce qui caractérise Samuel en dehors de sa joie de vivre et de sa malice dont on ne sait d’où elle peut provenir malgré la présence d’indices notoires …
Tu parles d’un pêcheur, un touriste oui !
Voila, ce petit portrait est terminé et je regrette vraiment de n’avoir pas plus de temps à partager avec ce gosse super qui, j’en suis sûr, ne manquera pas de vous faire un bel effet si vous avez un jour la chance de le rencontrer.
Je t’aime Sam … et je t’embrasse.
Hervé
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