Baetis rhodani- l’éphémère indispensable
Baetis rhodani, la grande olive ou olive printanier, the large dark olive pour nos amis anglais, est principalement présent durant les mois de février à avril. Ses émergences peuvent se poursuivent jusqu’au mois de septembre mais c’est au cours du début de printemps que l’on rencontre la plus forte concentration d’individus sur l’eau.
Cet insecte très largement répandu, a colonisé la plupart des rivières européennes grâce à sa capacité à supporter certaines pollutions. On note parfois une augmentation de la densité de l’espèce dans les cas de légers enrichissements organiques de son milieu.
Comme de nombreuses espèces de son genre, cet éphémère a une prédilection pour émerger avec des températures basses et lors des journées pluvieuses. Il a également la particularité de pointer son nez hors de l’eau par temps de neige.
Généralement le pic d’activité se situe aux alentours de la mi-journée avec des émergences parfois spectaculaires mais relativement courtes en durée. Un pêcheur se trouvant en place au bon moment peut ainsi réaliser une partie de pêche mémorable pendant cette période. Baetis rhodani est un éphémère de taille moyenne.
Les larves et les larves nymphes sont d’excellentes nageuses et la longueur de leur corps est comprise entre 8 et 10 mm et prolongé de 2 cerques et d’un cercode central plus petit qui disparaît à l’état adulte.
Comme pour la plupart des Baetis, les émergences d’olives de printemps sont toujours très intéressantes car les subimagos dérivent longtemps sur la surface des cours d’eau avant de s’envoler.
La longueur du corps de l’insecte adulte est d’environ 7 à 11 mm.
Les subimagos et imagos possèdent 2 cerques de 14 à 17 mm pour le mâle et de 16 à 18 mm chez la femelle.
La longueur des ailes des mâles est comprise entre 6 et 9 mm et de 9 à 12 mm pour les femelles.
Présent sur une très grande majorité des départements français et de nombreuses rivières européennes, Baetis rhodani est l’un des insectes phares du début de saison mais aussi l’un des éphémères que vous rencontrerez le plus souvent tout au long de l’année.
Il est donc absolument indispensable d’avoir dans ses boîtes de mouches une ou plusieurs imitations allant de la nymphe à la sèche sans oublier l’émergente. Croyez-moi, cela pourra vous sauver de bien des bredouilles. Dans le cas contraire, il faudra très certainement vous résigner à regarder les poissons gober …
Selon les rivières, la teinte de l’eau et les couleurs du substrat du cours d’eau, la teinte des imitations de Baetis rhodani pourront aller du marron-gris à l’olive en passant par le jaune paille.
Bon début de saison !
Images et extraits tirés du Tome 2 de « Mes carnets de pêche à la mouche »
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