Lac et étang

Lac et étang

Difficile et délicat de faire la différence entre un lac et un étang.

Les lacs

 C ’est une ambiguïté lorsque l’on regarde de plus près l’évolution d’un lac au fil des siècles. La plupart des auteurs et scientifiques admettent toutefois que le lac est caractérisé par une masse d’eau importante et profonde, avec des berges abruptes. Son origine peut être :

  • glaciaire, cuvette de surcreusement
  • tectonique, faille dans la croûte terrestre
  • volcanique, ancien cratère ou Mäar d’explosion.

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La frange littorale superficielle et la profondeur importante du reste du plan d’eau laisse peu de chance aux végétaux pour la colonisation.

Les lacs continentaux situés dans les zones tempérées ont pour la plupart un fonctionnement appelé dimictique. Contrairement à un étang peu profond où la température de l’eau est la même sur toute la colonne d’eau, le lac dimictique possède une stratification thermique de sa masse d’eau et deux brassages, un printanier et un automnal.

Dans un lac, la zone profonde est toujours à la même température avec un maximum de 4°, température à laquelle l’eau atteint sa densité maximale. Au cours de l’hiver, les eaux de surface refroidissent considérablement. Certains lacs vont jusqu’à geler complètement sur toute leur surface. La colonne d’eau est homotherme (à température uniforme) mis à part une mince pellicule superficielle plus froide dont la température est comprise entre 0 et – 2C°.

Avec le printemps qui arrive, les eaux de surface se réchauffent jusqu’à 4°C. Ayant atteint sa densité maximale, l’eau superficielle s’enfonce en traversant la masse d’eau. Les eaux du fond remontent en remettant en mouvement par la même occasion une partie de la matière minérale déposée au fond et libérée par l’activité bactérienne. Ce phénomène permet aux organismes planctoniques de se développer dans les zones où la lumière peut pénétrer en utilisant les éléments minéraux qui proviennent du fond.
Avec l’arrivée des chaleurs estivales et une action solaire plus importante, les eaux de surface se réchauffent considérablement. Il s’en suit une stratification thermique de la colonne d’eau scindée en trois strates horizontales bien distinctes :

L’épilimnion ou couche de surface à température variable et soumise aux conditions météorologiques.
Le métalimnion ou zone intermédiaire. Avec la profondeur, la température de l’eau décroît rapidement et exponentiellement.
L’hypolimnion ou strate profonde à température constante.

Entre les deux couches les plus profondes on distingue une ligne horizontale imaginaire appelée thermocline ou saut thermique. En effet, si la différence de température entre les deux strates supérieure n’est pas vraiment distincte, c’est vraiment un saut thermique entre les deux couches inférieures. A quelques centimètres près, la température chute brutalement.
Avec l’arrivée de l’automne et la disparition de la stratification estivale du plan d’eau et son refroidissement, la colonne d’eau redevenue homotherme devient à nouveau instable. Le vent peut alors mettre en mouvement l’ensemble de la masse d’eau.

Les étangs

L’étang est une pièce d’eau plus petite et peu profonde. Il n’y a pas de stratification thermique car la colonne d’eau est toujours homotherme du fait de sa faible profondeur. Les berges sont peu pentues. Les végétaux aquatiques peuvent alors facilement coloniser la frange littorale du plan d’eau. Les plantes aquatiques et les algues sont bien représentées et s’installent parfois au delà de la zone de bordure en s’accrochant au fond du plan d’eau.

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