Les Coléoptères, le plus important des ordres d’insectes.

Coléoptère : du grec [koleos] – étui et [ptero] – aile

Avec plus de 300 000 espèces déjà recensées, c’est le plus important des ordres d’insectes.

On estime que 40 % des insectes sont des coléoptères.

Ces derniers sont des insectes à métamorphose complète. Les ailes sont protégées, au repos, par deux élytres cornés. Leurs pièces buccales sont broyeuses.

Les coléoptères aquatiques ont le plus souvent des ailes et savent voler, ce qui leur permet de coloniser rapidement de nouveaux milieux. Tous les représentants de la famille des dytiscidés, plus de 4 000 espèces, sont aquatiques.

Pour un pêcheur à la mouche, les coléoptères aquatiques ne sont pas aussi intéressants que leurs congénères terrestres.

De nombreuses espèces côtoient les berges des rivières et des lacs. Les coléoptères ont un vol lourd et sont incapables de s’extirper de l’eau lorsqu’ils chutent sur celle-ci pendant leurs déplacements aériens.
Lors de leur période de reproduction, de multiples individus se retrouvent ainsi piégés par l’élément aquatique et font le bonheur des poissons.
Leurs formes bombées et arrondies ou leur corps trapu obligent les pêcheurs à la mouche à employer des artificielles bien spécifiques pour les imiter.
Leurs tailles varient sensiblement selon l’espèce et va de quelques millimètres à plusieurs centimètres.
Au moment de leur reproduction, certaines espèces se concentrent en masse sur une zone relativement importante ce qui donne parfois l’occasion de retombées spectaculaires.
L’une des plus remarquables et celle qui se produit entre la mi-mars et début juillet. Elle est provoquée par le hanneton de la Saint-Jean, Philoperta horticola. Ce petit hanneton à la tête vert métallique et aux élytres cuivrés tombe fréquemment sur les eaux vives ou lacustres faisant la joie des poissons. Pendant ces périodes, bien malheureux celui qui ne possèdera pas d’imitation de ces coléoptères.

Lors de coups du soir on peut également être confronté à la retombée de hannetons communs.
Melolonta melolonta est l’un des plus gros représentants de cet ordre en Europe. Sa chute sur l’eau attire les beaux poissons qui n’hésitent pas une seule seconde pour venir gober cette proie de taille conséquente avec fracas. L’activité de ces insectes est généralement concentrée sur les dernières heures de la journée et s’étend également à la nuit. Il n’est pas rare de les voir venir buter sur les murs à proximité de lampes ou d’éclairage public.

Parfois en automne, comme sur les lacs pyrénéens, ce sont de minuscules hannetons noirs qui attisent la convoitise des truites. Pendant cette période, il est vraiment inutile de chercher à employer d’autres artificielles. Sans montages adaptés copiant ces petits coléoptères, la pêche devient impossible.

Compte tenu de la quantité très importante d’espèces de cet Ordre d’insecte, je vous conseille d’avoir quelques imitations dans vos boites. Même si la teinte de l’insecte n’est pas fidèle, la forme de l’artificielle vous permettra peut-être de vous sortir d’une situation délicate en cas de retombée.