Évolution d’un lac

Il existe plusieurs stades dans l’évolution d’un lac au fil du temps. Oligotrophe, mésotrophe et eutrophe. Que se cache-t-il sous ces noms barbares ?

Stade oligotrophe

C’est le premier stade d’un lac. Les eaux sont pures et claires. Très peu minéralisées, elles n’apportent que peu de nourriture aux animaux et végétaux. La zone aquatique est pauvre en azote et en phosphore. La production primaire est peu importante. Dans cette situation, les espèces planctoniques constituent une grande partie de la faune relativement pauvre en nombre d’espèces présentes.

Stade mésotrophe

La zone aquatique est riche en minéraux dissous, avec abondance d’algues et de plantes. Avec le temps qui s’écoule, la matière minérale et organique entre dans le lac par ruissellement des eaux ou par l’action du vent. Cet apport permet un développement plus important du phytoplancton et du zooplancton permettant ainsi l’apparition d’invertébrés aquatiques. Au fil des siècles, les cadavres de diatomées s’empilent au fond du lac. Ils sont ensuite décomposés par les bactéries en matière minérale. Cette dernière vient enrichir l’eau grâce à une remise en circulation au moment des brassages annuels des eaux. L’activité bactérienne à également pour conséquence d’appauvrir les couches profondes du lac en oxygène dissous.

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Un lac de montagne au stade mésotrophe

Stade eutrophe

C’est le dernier stade d’un lac. Le milieu est très riche en matière organique. Cette surabondance augmente le déficit en oxygène dissous et ralenti considérablement la minéralisation des matières organiques. La décomposition bactérienne est incomplète et il y a production de méthane. Avec le temps, le lac se referme lentement. Il est recouvert par les plantes qui envahissent les bordure peu profondes. Ensuite vient la colonisation du fond par les algues. C’est La phase d’eutrophisation ayant pour stade ultime le comblement total et définitif du plan d’eau. Ce phénomène naturel va se trouver amplifié si il y a un apport d’éléments azotés et phosphatés supplémentaires.

Si l’évolution naturelle entre les différents stades s’échelonne sur des milliers d’années pour la plupart des plans d’eau, certains milieux riches en azote et en phosphates peuvent se modifier très rapidement.

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